Humour et Faux Divers : Au Teich, Jean-Dylan et son institutrice

Les révélations (excentriques) d’Oncle François : La belle mais triste histoire d’une institutrice du Teich et d’un éléve…


21/10/18/18


InfoBassin poursuit une série de révélations hebdomadaires avec Oncle François, observateur averti du Bassin, et correspondant (un peu allumé) de La Dépêche du Patelin…

Michel Lenoir, Directeur de Publication


Une belle, mais triste, histoire…

Nous sommes au début des années 90, à l’école élémentaire du Teich, dans la classe de Martine Dupouy, institutrice dans la classe de CM1/CM2.

Parmi ses élèves, Jean-Dylan, un garçon du village plus vieux que les autres, et pour cause, il a déjà redoublé deux fois, ce qui est rarissime dans les classes élémentaires. Manifestement, il n’a pas le niveau.


b.a.-do

Ayant beaucoup de mal pour la lecture, puisqu’il n’a pas encore bien assimilé la notion du b.a.-ba, (il lui arrive encore de répondre « bi ou do » !), il est également très approximatif en écriture, se servant plutôt de son stylo pour se nettoyer les oreilles.

Niveau calcul, il arrive un peu à compter grâce à des entailles qu’il a fait dans son bureau, avec un canif.


oncle francois ecoleIncapable de se souvenir d’une date ou d’un pays, il est nul en histoire comme en géographie.

En Sciences Naturelles, quand la maitresse demande d’amener un animal domestique en classe, il porte des puces…

Il n’y a qu’en sport qu’il se débrouille, et encore, seulement à la course à pied.

En effet, s’il entend « C’est l’heure de la sortie », ou « A table ! », il est capable de courir très vite !


Une bouche sensuelle et un nez aquilin

Pourtant, c’est un bel enfant au nez aquilin et à la bouche sensuelle, attachant, qui manifestement est malheureux de la situation, étant souvent l’objet de la raillerie de ses petits camarades. Il aimerait bien, comme les autres, avoir une petite copine…Mais non, c’est impossible. Trop con…


Madame Dupouy, en enseignante chevronnée et responsable, avait pris de son temps, en le gardant après la classe, ou en passant chez lui le mercredi et le samedi pour essayer de le faire progresser. Son but :  qu’il puisse passer en 6e, et essayer par la suite de suivre un apprentissage d’un métier plutôt manuel, « Il n’y a pas de raison, pensait-elle, il peut y arriver, et il n’y a pas de sot métier ».


Problèmes d’alcool ?

Mais la tâche s’était avérée insurmontable, et l’institutrice s’en était ouverte à ses collègues et aux parents du petit pour trouver une solution. Là, elle avait découvert que la famille avait de sérieux problèmes d’alcool. Elle imaginait même que Jean-Dylan, malgré son jeune âge, devait, lui aussi, téter un peu la bouteille…

Au bout de 2 ans à ce rythme, il fallait se résigner : « Les études, dans n’importe quel domaine, c’est râpé pour lui », pensait-elle…


Quand elle le vit partir pour le collège, elle savait que ce serait insurmontable pour le gamin, et dans son esprit de pédagogue, il y avait beaucoup de regrets et de tristesse…Mais enfin, c’était un élève parmi d’autres…

L’histoire aurait pu s’arrêter là, entre ces deux êtres, mais le destin allait à nouveau les réunir.


Un nez aquilin et une bouche sensuelle

En 2016, Martine Dupouy souffre de douleurs récurrentes dans la poitrine. Elle consulte son généraliste, qui comprend que c’est un sérieux problème cardiaque. Impuissant, il l’envoie chez un cardiologue, qui, lui-même la renvoie chez un ponte, un professeur.

Devant l’ampleur du problème, celui-ci n’hésite pas : il recommande à Martine un brillant et jeune chirurgien cardiaque d’une quarantaine d’années, qui est le premier et le seul à pratiquer une technique révolutionnaire en France, acquise au cours de ses études aux Etats-Unis.

C’est un bel homme, au nez aquilin et à la bouche sensuelle ; sobre, sportif, très cultivé, il ne commence jamais ses journées sans faire quelques kilomètres de jogging. Il est originaire du Teich…


Le destin et la fatalité

« Ce visage me dit quelque chose », se disait l’institutrice, mais elle avait vu tellement d’enfants dans les 40 années de sa longue carrière, qu’elle ne pouvait pas se souvenir de tous.

En tout cas, avec ce praticien, elle était en grande confiance, et l’opération fut un succès ! Elle n’aura pas de séquelles, et sa vie redeviendra normale !


En salle de réveil, en ouvrant les yeux, elle voit, là, au pied de son lit, le chirurgien, son sauveur !  Elle le regarde droit dans les yeux, qui sont embués de larmes de joie et de reconnaissance.

Elle veut lui parler, le remercier : elle lève un bras doucement, puis son visage pâle passe au rosé, puis au rouge, puis au rouge vif, puis au bleu, et, dans une effroyable grimace et un dernier spasme, elle meurt…


Fatalitas !  Et oui, à droite de son lit, Jean-Dylan, “homme de ménage”, employé d’une société d’intérim, passait la serpillère, et avait débranché l’arrivée d’oxygène pour recharger son portable…


(Inspirée d’une histoire lue sur internet)



A la semaine prochaine…


oncle Francois

Oncle François

Illustration : Copie Ecran internet


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