Humour et Faux Divers : Lous Pignots (par Oncle François)

Incroyable : Lous Pignots, le groupe folklorique, existe depuis le Moyen Âge…


28/07/18


InfoBassin démarre aujourd’hui une série de révélations hebdomadaires avec Oncle François, observateur averti du Bassin, et correspondant (un peu allumé) de La Dépêche du Patelin…

Michel Lenoir, Directeur de Publication



Depuis des décennies, ils font la joie des petits et des grands danseurs des bals traditionnels, dit bals trad’, sur le pourtour du Bassin, mais aussi de la région, j’ai nommé Lous Pignots, en français, les jeunes pins.

Feux de la Saint-Jean, Téléthon, bénédiction des bateaux, pour eux, mazurka, rondeaux, congos, polkas, et scottishs n’ont pas de secret.


Ce groupe existe-t-il vraiment depuis 1981 ?

0107 lous pignots andernosPas du tout ! Cette formation folklorique, est en fait beaucoup plus ancienne que 1981, date à laquelle on raconte qu’il a été fondé. En fait elle existe depuis le Moyen-Âge, et plus précisément en 1310, année, et tout le monde s’en souvient, où, le 1er septembre, le roi Jean 1er du Luxembourg a épousé Elisabeth Belgica, l’héritière de la dynastie des Belgicois.


A l’occasion des noces, Childebert Marcel, et son épouse Glossinde, avaient décidé de faire le show, comme on dit maintenant. Pour cela, aidés de leurs amis Enguerrand et Brunehaut de Wisigotie, ainsi que les jumeaux Clodomir et Fulbert de Burgondie, ils avaient alors pensé à faire un spectacle de skate, mais malheureusement, cet objet n’avait pas encore été inventé.


Alors ils optèrent pour la création d’un groupe musical.

 –  « Mordiable, nous ne sommes pas de boursemoles, corne de bouc ! » s’était écrié Childebert, qui n’avait pas sa langue dans sa poche !

– « Ventre-dieu » avait surenchéri Fulbert, histoire de dire quelque chose, bien qu’il manqua manifestement de vocabulaire.


Un groupe de musiciens, au départ ?

Mais non, et c’était le hic ! Personne n’avait la moindre notion musicale !

Alors, ils choisirent chacun un instrument : vielle à roue pour l’un, flute à bec pour un autre, tambourin, harpe, lyre, chacun trouva cothurne à son pied, comme on disait à l’époque, notamment Glossinde qui opta pour le violon à une seule corde, instrument encore utilisé actuellement par le groupe.


Bien entendu, les débuts furent balbutiants, mais ils arrivèrent rapidement à mettre au point un morceau, inspiré par une prostituée, une puterelle, en langage moyenâgeux.

Ils appelèrent ce thème “le saut du tapin”, qui évoluera avec temps pour devenir de nos jours, “le saut du lapin”, morceau de bravoure de Lous Pignots version 2018.


Histoire de se faire remarquer, comme la coupe de cheveux des Beatles, les lunettes de Bono ou le sourcil de Pascal Obispo, ils se choisirent un look : vareuse, pantalon rouge et béret pour les hommes; jupe rouge pour les dames, coiffées de la benaise, comme les femmes d’ostréiculteurs sur les parcs à huîtres.


Que racontaient leurs chansons ?

Ils étaient avant-gardistes, et carrément provocateurs, proche du rap d’aujourd’hui, ils n’hésitaient pas à dénoncer les injustices de leur temps :

Pourquoi Philippe le Bel et Bertrand de Got, évêque de Bordeaux et futur Clément V, avaient envoyé les gentils Templiers se faire rôtir comme de vulgaires côtelettes sur le bucher, avant de leur piquer toutes leurs économies ? Et même question pour les Cathares ?


Pourquoi les riches étaient riches, et les serfs toujours pauvres ? Et pourquoi on faisait des croisades, d’où l’on revenait soit mort, soit estropié, soit avec une bonne blennorragie, qu’on refilait ensuite à bobonne en rentrant au domaine ?


Et pourquoi, à la cantine du château, on mangeait toujours des cygnes et des hérons, et pas du saumon fumé ? Autant de questions existentielles auxquelles ils répondaient sans détour.


Un jeu de scène minimaliste

Leur jeu de scène était on ne peut plus minimaliste, et se résumait à un coup d’archer en l’air de Glossinde, comptant tout haut jusqu’à deux, pour marquer le début d’un morceau. Pourtant, le groupe était invité partout !

Une baptême ? Lous Pignots! Un mariage ?  Lous Pignots! Un écartèlement ? Lous Pignots!? Un arrachage de langue ? Lous Pignots! Un empalement ? Lous Pignots !

Et la joyeuse troupe n’était pas la dernière pour  “ambiancer le dance floor”, comme disent les jeunes !


Que sont-ils devenus ?

Ils sont passés comme une fleur à travers les siècles, de la Renaissance à la Révolution, en passant par la guerre de 14 et celle de 39.

Tout cela sans changer quoi que se soit, ni à la musique, ni au look !

La raison en paraît simple : il est bien connu, dans le milieu du show bizness que certains membres sont là depuis la création du groupe…


A la semaine prochaine…


oncle Francois

Oncle François


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