Edito : Couvre feu (aussi pour les sportifs). La coupe (de France) est pleine…

L’Oeil au Beurre de Lenoir : Etat de guerre et culpabilisation anxiogène


14/12/20


GAFA_sapin covidQui aurait pensé en souhaitant un énergique « bonne année » à 0h01 le 1er janvier 2020 qu’on se retrouverait avec un couvre-feu en France, un an plus tard.

Pour l’intérêt général, à partir du 15 décembre, entre 20h et 6h, on ne sort plus de chez soi. Sauf à pouvoir le justifier sérieusement, comme la nécessité de sortir son boudin sur patte. Pas question donc d’invoquer la nécessité de s’aérer après un journée de travail.

Non, tu restes chez toi et tu regardes les chaines d’infos justifier jusqu’à plus soif le bienfondé de l’action gouvernementale.


La drôle de guerre

Manu nous avait mis dans l’ambiance d’entrée dans le jus lors de sa première représentation télévisée au début de la crise, les yeux des les yeux : « C’est la guerre ».

L’ennemi est invisible, sournois, insaisissable ? Raison de plus pour serrer la vis.

Sauf à Noël.

Le gouvernement le sait. Il ne faut trop tirer sur la corde pour faire passer la pilule. Le couvre-feu sera levé pour le Réveillon. Le premier sinistre dans son habit de Père fouettard a pris le pas sur le père Noël et nous recommande « pas plus de six adultes à table ».

Pour quoi six ? Pourquoi pas quatre ou huit ? Les Français, appelés à leurs responsabilités, se voient donc pris en main à l’intérieur même de leur sphère privée.


Ce Noël, c’est infantilisation et rendez-vous avec le Père Fouettard

Peu à peu, les rendez-vous télévisés réguliers nous ont donné le goût de savoir quelle longueur de laisse nous est accordée. Avec en prime une culpabilisation déprimante et anxiogène. Comme si nous étions tous responsables de la circulation du virus.

Arriver à transformer une épidémie en faute morale collective mérite un coup de chapeau.


Et cela fait oublier que le directeur général de la santé a refusé le stock de masques, attendu pour les tests, et continué à diminuer la capacité hospitalière, alors qu’il était prévisible de devoir répondre aux réanimations d’une deuxième vague, et qu’une troisième pourrait bien suivre. Parce que l’hôpital public doit être rentable.


La goutte de trop : Interdiction des programmes culturels

Là où l’affaire se corse, c’est que les maires commencent à gronder aussi, en demandant, comme à Lyon, la réouverture des musées, arguant que le respect des protocoles sanitaires dans les lieux culturels est strict.

A force de mettre en place des contraintes incompréhensibles, la coupe déborde.


Soirées sauvages chez les jeunes et seniors cloitrés, traumatisés

Après 8 mois d’épidémie, le ras de bol de nos compatriotes, muselés, s’amplifie.

Cette chape de plomb mène les jeunes, déjà inquiets pour leur avenir sur une planète asphyxiée, à se retrouver dans des fêtes sauvages pour lâcher leur trop plein d’angoisses intériorisées, un peu partout en France.

Comme à Marseille, par exemple, où 500 irresponsables ont voulu ouvrir les vannes pour exprimer le désir d’une autre société. Tous les ingrédients ont été réunis pour la propagation du virus.


Du coté des anciens, les résident(e)s des EHPAD seront autoris(é)es à rendre visite à leur famille pour le soir de Noël. Mais ils (elles) devront se faire tester avant de revenir au bercail. Certaines mamies ont tellement peur d’attraper les virus ou de se retrouver isolées dans la cuisine, qu’elles préfèrent rester dans leur établissement.


Même en Allemagne, dont les habitants sont connus pour être plus disciplinés que les insupportables gaulois, c’est un tour de vis sans appel, à cause de l’explosion des cas contagieux : La chancelière Merkel ferme à son tour les écoles, les crèches, et les magasins non essentiels, alors qu’ils viennent de rouvrir chez nous.

Jeff Bezos, le patron d’Amazon, assis sur une fortune de 200 milliards € est un homme heureux. La pandémie est mondiale, les commerces ferment, ici puis là.

Et sur internet, les virus ne sont que virtuels…



Retrouvez cette chronique en audio sur RADIO CAP FERRET 97.9, les vendredis, samedis et dimanches à 8h, 12h20 et 18h.

Et en podcast sur radiocapferret.com/podcasts/loeil-au-beurre-de-lenoir


portrait Michel

Michel Lenoir

Directeur de Publication

Dessin de Gafa


 
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